Accoutumance de comptoir (17 juin 2006)

Une petite musique pour la bonne humeur cliquer ci-dessous

 
Chico.Buarque.mp3

 

Je ne voulais pas prendre d’espace, me faire discrète dans un paysage qui n’est pas le mien - assurément le sien – sans non plus m'oublier ou disparaître.

Simplement me faire une petite place dans cet univers. Ne pas faire de bruit. Juste profiter de ces moments délectables.

 

Et puis aussi, un peu quand même, l’observer, de très loin, du haut d'un tabouret ou de derrière ceux à qui je parlais, juste du coin de l’œil, sans qu’il ne le devine. Simplement pour voir s’il a changé, imaginer et voir ce qu’il devient, tenter de retrouver avec distance ce qui faisait son charme et qui ne l’a visiblement pas quitté !

J’étais là… autant en profiter !

 

Ce qui est amusant, c’est que cela nous a pris du temps … un besoin probable pour chacun de nous deux d’assimiler le fait que l’autre soit de nouveau dans le paysage - dans SON paysage à lui en l'occurence - et que l’on va devoir faire avec.

Ce n’est ni désagréable ni agréable d’ailleurs. C’est juste curieux.

 

J’ai aimé cette distance, cette réserve – m’a t-elle semblé - partagée. J’ai aimé l’agréable et imperceptible malaise que la situation engendrait. J’ai aimé le voir s’acclimater tout aussi doucement que moi - et si ce n’est s’acclimater, en tous cas, considérer l’autre un peu plus, jour après jour – mais il faut probablement préciser que nous pourrions avoir chacun de bonnes raisons assez différentes de ne pas être spécialement chaleureux avec l’autre ..

 

Nous n’avons échangé aucun propos en dehors de « salut » souriants mais c’est probablement ce qui aura fait le charme de l’histoire.

 

Il nous aura fallu, à lui comme à moi, un curieux temps d’accoutumance, finalement délectable parce qu'inexplicable, mais ce que je retiens de ce moment, c'est un morceau de Morcheeba qui flottait dans l'air et ce massif de passiflore.

 

C'était simplement bon et c'est ça qu'il y a de bien !

 

 

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