Black Friday ou le vendredi noir de mes oreilles ! (24 novembre 2017)

Voila, on est vendredi.
Un vendredi déclaré noir par toutes les enseignes commerciales que de créatifs communicants ont conseillées.
Ce fameux Black Friday auquel personne (en tous cas, pas moi), n’a pu échapper.
Quoi qu’il en soit, l’apogée d’une très pénible semaine publicitaire.
(au passage, j'aimerai beaucoup savoir m'en amuser autant que Edouard Baer sait le faire chaque matin)

Probablement parce que ce Black Friday était finalement assez nouveau pour moi, j’ai prêté une oreille beaucoup plus attentive qu’à la normale à tous ces messages qui m’étaient adressés.

L’affliction m’a prise. Je suis probablement devenue vieille schnock, dépitée de constater que tout ce qui m’était adressé me dépassait :

Aujourd’hui, la vie doit stopper sur le champ, il faut arrêter tout ce qui était en cours avec son conjoint et cela, séance tenante, car il faut foncer chez Bouygues acheter tel ou tel portable sous prétexte qu’il est à prix réduit.
Chez Total, on expédie une conversation téléphonique avec sa copine qui vient de se faire plaquer (elle s'en remettra) pour se consacrer (c'est plus important!) à l’opérateur téléphonique, à qui d’ailleurs, l'on raconte qu’elle s’est faite plaquer !!!
Chez Renault, on est bien plus fier de sa voiture d’occasion que de ses vacances et, pire encore, on en fait montre à ses amis !
Chez Auchan, on s’adresse a sa famille au travers du micro du supermarché pour lui annoncer que les choses vont changer !
Chez Peugeot, on met à l’épreuve le lien d’amitié qui vous lie à un proche en lui demandant de prêter son véhicule !

Et puis …
En cette période de remise à plat des rapports hommes-femmes, Ferrerro nous présente un homme dont le crâne fume sous un casque à lampe d’urgence qui s’éclaire lorsqu’une blonde allègrement poitrinée vient lui présenter un plateau de Kinder Bueno (on saluera ici la présence, inexpliquée mais probablement nécessaire, de Eli Seimoun)
Quant à Fusalp, ils présentent leur ligne de vêtements de ski sur une femme torse poil (oui oui).
Et c’est probablement là que je ne suis plus « à la page » : peut-être est-ce la seule manière, pour une marque historique comme celle-ci de sortir de son image vieillotte ?! 

Les temps changent, ma bonne dame... et moi, j'ai cette impression d'être dépassée !

Quoi qu’il en soit, ce vendredi est noir pour moi mais surtout pour mes oreilles.
J’ai en effet cette sensation de les avoir encrassées d’inepties toute la semaine et de ne pas être sure de pouvoir désormais les nettoyer.
Mais peut-être font-ils des promos sur les cotons-tiges chez Carrefour ??!!!

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