Sans Édouard, j’arrive tard ! (29 juin 2018)

Voici ce que je compte dire à mon équipe pour la préparer à me voir désormais arriver plus tard qu’à l’accoutumée.


Il faut dire que c’était cette voix, celle d’Édouard, qui, matin après matin, portée par les notes de Bilitis ou de Barry Lindon, avait le remarquable mérite de motiver mon extraction, souvent difficile, d’un lit qui ne cessait de me retenir, et garantissait, en tous cas, à mon boulot mon arrivée.

De sa finesse du verbe, de sa capacité à rendre légères ces petites lourdeurs du quotidien, de cet humour relationnel qu’il est un des rares à savoir prodiguer, de cette voix parfois trop « matinale » mais assurément sensuelle, de ces fous rires qui mettent en jambe et en sourire toute une journée... il n’y aura plus.

Fini les « touloutoupai » de Tito El Frances, les jeux superbement absurdes de Rollin, les insolites revues de presse des Marie/s Misset et Bonnisseau, les jouissifs debriefs télévisuels de Kelif, les rencontres improbables de Souvant ou la fouchtringitude poétique de Mistral.
Monsieur Baer et son équipe s’éclipsent. Fin des festivités !

Cher Edouard Baer, Vous partez ici bien trop tôt, beaucoup trop vite, sans finalement nous y avoir préparés, mais assurément avec le brio et l’élégance que l’on vous connait.

Il faut le dire : Merci à vous ! Vous nous avez régalés.

On est vendredi, il est sept heures bien passées. Déjà vous nous manquez. La journée commence...
Mais n’en déplaise à mon équipe, grâce à vous ce matin, et probablement les suivants, je vais tarder à me lever !

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