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Humeurs - Page 6

  • Se poser sur un banc, aux cotés de Vinciane

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    Il était tôt et pourtant il faisait chaud. En approchant de ce banc, je l'avais regardée. Elle avait les yeux mi-clos, entre le sommeil et l'introspection. Un air serein qui avait retenu mon attention.
    Sa posture m'inspirait la quiétude, la sagesse, le détachement, un peu de solitude, aussi, et à ce moment précis, tout cela m'avait émue.

    C'est étrange ce rayonnement que les personnes agées ont sur moi.

    Ce léger rictus que je décidais d'interpréter comme un sourire de bien-etre avait achevé de me décider à m'asseoir. Alors que je ne m'assois jamais, ou quasiment, sur un banc seule, j'avais cette curieuse envie de me trouver aux cotés de cette inconnue et de ce qu'elle représentait. Comme si partager son banc allait me conférer son bien-etre et sa tranquillité.

    Chacune à une extrémité. Je n'ai rien dit. Dans les premiers temps, ne l'ai meme pas regardée. Mon esprit se posait, tranquilement et, mes sens en éveil, j'appréciais.
    Il n'y avait personne dans la rue. Simplement nous deux. Sur ce banc.
    Chacune le nez au vent, profitant de la situation, de cet air d'été qui fait oublier un instant le quotidien et les contrariétés.

    Elle a probablement du comprendre que ma posture n'était pas si naturelle. Et c'est elle qui, au bout de quelques longues minutes, a entamé notre conversation. Sa voix etait d'une douceur aussi apaisante que son attitude.
    Nous avons palabré à propos du quartier qui a bien changé. Des touristes qui l'envahissent sans respect. De cette chaleur qu'elle a du mal a supporter. De ses enfants qui vont venir la chercher pour quelques semaines de vacances ...

    De moi, je n'ai rien dit ; elle ne m'a pas questionnée. Je ne faisais qu'observer ses jolies rides, ses yeux malicieux, cette facon de scander si calmement les mots et l'élégance de sa tenue. 

    Je lui ai beaucoup souri et n'ai fait que profiter ... Mon dieu que cela est bon de se laisser aller.

    Discrètement, j'ai pris en photo ses mains, ses jambes. Simplement pour le souvenir du moment...

    Et, plus pressée que moi, sans doute, c'est elle qui s'est levée. Elle devait poursuivre son chemin, "ralentie par cette canne" avait-elle précisé, et me saluait.

    Avant de nous quitter, j'osais lui demander son prénom : Vinciane.

    De retour chez moi, je me rendais compte que je ne l'avais pas remerciée pour ce moment hors du temps qu'elle m'avait offert et que j'avais délibérément recherché, elle que je ne reverrais jamais.

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  • J'irai où tu iras

    Arrgh … Je crois que mon cerveau flanche !
    Approchez. J'vous explique…

    Voilà... J'ai cette chanson de Céline Dion en tête, qui ne me quitte plus.
    Au réveil, sous la douche, chez le coiffeur, en me baladant, en réunion, sur mon scoot., avec des potes, en plein cinéma, et, mieux encore, dans mes insomnies.
    5 jours qu'elle y est logée.
    Le pire, même, est que je la fredonne. Oui Oui Oui !!!
    Et ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de la supplanter par bien mieux.

    Vous connaissez mon affinité musicale pour l'œuvre de Dion, i.e. proche du néant.
    Et pourtant, mon cerveau semble vouloir changer ce cours et faire de celle-ci LA musique de ma vie (actuelle) !

    Mais comment, de où ? me demanderez-vous.
    Un karaoké, ma bonne dame/mon bon monsieur. Un karaoké !
    J'étais là, avec mon verre, me laissant bercer avec délice par l'ambiance et la situation.
    A mes côtés, une inconnue avait choisi de chanter " J'irai où tu iras ".
    Au moment même où son tour venait, la jeune femme se tourne vers moi, m'adressant avec le plus grand des sérieux une envie, proche du besoin, de soutien féminin/iste, que je n'ai su lui refuser (on était le 8 mars !).
    Et, si je n'ai pas véritablement chanté (Dion étant assurément en dehors de mes compétences), j'ai manifesté une implication certaine, digne et circonstanciée, dans la mission qui m'était attribuée. Je crois même avoir claqué des mains, effectué qqes déhanchés et beaucoup souri.
    Tant et si bien que, depuis (5 jours, tout de même), cette chanson me phagocyte doucement.

    A ce point de l'histoire, vous me demanderez ce que je faisais dans un karaoké à côté d'une inconnue qui aime Céline Dion au point de la chanter en public.
    La réponse sera : j'y étais vraiment bien, et c'est le principal.
    Mais la bonne question est, en fait : " Pourquoi mes oreilles et mon cerveau ont-ils décidé de focaliser sur ce titre, plutôt que sur ceux de Bowie, qui furent bien mieux chantés, ce soir-là ? "
    Une seule réponse me vient à l'esprit (si tant est que j'en aie encore, au regard de la situation) : Mon cerveau déconne. Ou, pire alors, il se dénature.
    Comme Vincent Macaigne qui se transforme doucement en CHIEN à partir de demain au cinéma (et mieux encore, en livre dans les bonnes librairies), j'entreprends probablement une lente mutation qui, à terme, dédiera mes oreilles et leurs intérêts sensitifs au doux plaisir des vocalises de cantatrices canadiennes. Je ne vois que cela !

    Alors … pour stopper cette catastrophe, et par croyance vaudou, je partage ici avec vous cette chanson : espérant, avec malice, qu'elle passe dans l'un de vos cerveaux et cesse, alors, d'obnubiler le mien !!!!!!!!

                 

     En vous r'merciant, bonsoir !!!

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