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C'est étrange, tout de même !

Elle était assise depuis plus de 5 heures, dans ce bureau exigu. Un xieme officier de police était entré et s’était assis devant elle.

Cela faisait près de 2 jours qu’elle n’avait pas avalé le moindre aliment et son ventre se nouait bruyamment. Elle avait beau le calmer en le massant de la paume de ses mains, les gargouillements reprenaient de plus belle. Elle se balançait d’un coté puis de l’autre de la chaise, les yeux dans le vide. Il n’y avait que cela qui semblait calmer son corps fatigué.

Ses membres lourds semblaient sujets à une gravité terrestre démultipliée à laquelle elle parvenait de moins en moins à résister. Elle avait envie de se laisser glisser de la chaise, choir sur le sol pour ne plus lutter.

La peau de son visage était grasse et ses cheveux ébouriffés ne lui donnaient pas fière allure.

Elle commençait à comprendre que quelque chose n’allait pas. Mais tout était vague dans sa tête. Les images défilaient. Se concentrer, mais sur quoi ? Son visage. Il n’y avait que le visage de Nami qui revenait.

Chacun des policiers qui étaient venus la voir lui avait demandé de répéter… et celui-ci hurlait devant elle… ses mots cognaient contre ses tempes et résonnaient dans sa tête. C’était comme si elle avait un gong au centre du cerveau.

Et puis, dans un accès de courage et d’épuisement, Sam s’était levée tout à coup, droite devant l’officier qui continuait d’hurler et avait murmuré …

« Je voulais la douceur de ses  doigts sur mes fesses, ma langue courant sur son torse, ses lèvres au creux de  mon oreille et ma main caressant son sexe. Je voulais des soupirs et des cris  non retenus, des chuchotements mais aussi ses regards en pleine jouissance.  Je voulais les frissons et les tressaillements. Le frottement de nos peaux et l'odeur de la sienne. La violence de l'urgence et la douceur du simple désir matinal. Je voulais la surprise d'un moment volé dans la journée, dans un coin  caché du bureau, l'envie pressante d'une journée trop longue et la douceur du  réveil... Je voulais ses mouvements, sa main qui coure le long de ma cuisse  pour défaire mes bas et le moment où je défais sa ceinture. Je voulais ses  bras musclés me plaquant contre un mur ou les miens qui se calent au creux de lui… Je voulais … »

Elle n’avait pas achevé sa phrase à peine chuchotée que ses jambes vacillèrent. L’officier de police n’eut pas le temps de tendre le bras pour la retenir. Son corps gisait sur le linoleum, inerte.

Il l’enjamba, ouvrit la porte du bureau et appela une collègue.

« Enfermer un homme chez soi. Simplement pour quelques grammes de tendresse. C’est étrange tout de même ! »

Lien permanent Catégories : Je les imagine 0 commentaire Imprimer

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