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  • Jo Stromgren ou comment achever Casse-Noisette !

     Grande fan de Tchaïkovsky et plus particulièrement de Casse-Noisette, je suis allée à l’opéra de Nantes hier. Il s’y jouait une version du ballet à laquelle je ne m’attendais absolument pas. Celle-ci m’a tellement .. disons .. marquée, que j’en éprouve le besoin de m’exprimer sur le sujet, ci-dessous, de manière presque exutoire, espérant peut-être que ces qqes mots vous éviteront, chers lecteurs, la déconvenue qui fut la mienne hier !

    Il est un vent (peut-être pas si nouveau que ça) chez les metteurs en scène qui consiste a insuffler une part de modernité dans les oeuvres classiques comme si celles-ci nécessitaient d'être modifiées pour continuer à vivre. Je devine que l'intention de ces metteurs en scène soit de marquer ces oeuvres de leurs propres noms.

    Certains nommeront cela Evolution d'une oeuvre. D'autres Modernisation. Chez Stromgren, j'appellerais volontiers cela Destruction d'une oeuvre !

    Casse-Noisette est, à mon sens, une oeuvre musicale légère, aérienne, enfantine. Les passages de la Fée Dragée en sont un exemple. Cette musique presque naïve inspire grace et délicatesse.

    Stromgren a pris le parti (enfin j'espère que tout cela était voulu) de faire danser ses artistes d'un pas lourd et grossier. Il leur a infligé des mouvements qui ne sont ni totalement classiques, parce que jamais achevés, ni vraiment modernes, parce que jamais décalés, tranchés ou novateurs. D'ailleurs, les danseurs ne dansent que très peu. Ils oscillent entre déplacements dans l'espace, vagues jeux de scène illustrés grossièrement par des attitudes faciales et postures proches du mime. (Oserais-je plaisanter en imaginant qu'il s'agissait, ce soir là, d'un hommage au Mime Marceau décédé il y a peu?!)

    Les vraies scènes de danse sont finalement rares et c'est une des premières choses que l'on pourra reprocher à Stromgren, en plus de l'extrême lourdeur infligée à la danse.

    Un décalage complet, donc, entre la légèreté de la musique et la lourdeur des danseurs. N’y a t-il pas, déjà ici, quelque chose de loupé, une tournure mal-prise  ??!

    Stromgren a ensuite décidé de transposer l'histoire enfantine de Casse-Noisette, souhaitant la moderniser je suppose, en transformant les souris en Officiers Allemands ; le père de Clara en rougeaud presque alcoolo ; sa mère en aveugle ; Frantz est atteint de polio ; les princesses sont devenues vamps espagnols ; et on ne sait pas pourquoi, Stromgren aura décidé de faire apparaître occasionnellement sur scène un jogger en tee-shirt jaune affublé de lunettes à quadruple foyers ainsi qu'un fakir qui incarnera la vulgarité adulte dans ses gestes.

    Le monde fantastique de Casse-Noisette devient, grâce à Stromgren, un univers adulte, dure, dans lequel les hommes portent des armes, hurlent (ce qui est, vous me l’accorderez, dérangeant dans un ballet !) et se blessent. Les acteurs (parce que les danseurs sont presque plus acteurs que danseurs dans cette oeuvre!) sont grimés très grossièrement presque vulgairement.

    L’œuvre initiale se voit complètement détruite par des moyens faciles qui ne rendent même pas cette nouvelle version intéressante parce qu’innovante.

    On pourrait presque deviner chez Stromgren une pointe de misogynie dans la mesure ou les personnages féminins de son adaptation ne sont pas mis en valeur, ni dans leurs gestes, ni dans leurs costumes, ni dans leur rôle. Aucune des femmes de cette version n'est embellie ou même simplement mise en valeur.

    Enfin, les décors occupent bien trop largement la scène, réduisant considérablement le champ des possibles pour les danseurs. On comprendra presque qu'ils en soient contraints à jouer plutôt qu'à danser ! La encore, ces décors ne sont en rien remarquables de modernité. Seule, la couleur grise tend peut-être à vouloir susciter cette idée de mobilier moderne.

    En bref, et j’arrêterai là parce que finalement cela n’en vaut pas plus la peine, un spectacle qui n'est, ni vraiment fait, ni surtout, à refaire !

    Chers lecteurs, vous excuserez je l'espère, mon emportement - je pense ici à l'anonyme Mme Michu qui commenta mes propos sur les Folles Journées il y a qqes temps - qui n'est que l'expression d'un sentiment profond et sincère : celui d'une spectatrice qui a connu la désagréable impression d'être prise pour ce qu'elle n'est pas !!!!! 

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  • Le mardi au soleil

    Terrible journée que fut celle de mardi pour 3 chomistes nantais.

    C'est sur les coups de 13h00 que MM K. et D. ainsi que Melle S. ont décidé de se réunir pour partager un repas frugal et rapide, occasion pour eux d'échanger sur leurs situations de chercheurs motivés. Une affaire qui devait être efficacement exécutée pour mener nos protagonistes à se quitter vers 15h30 au plus tard.

    Mais la météo a joué de malchance pour eux. Un soleil fourni et très agréable s'est en effet installé au dessus de leurs têtes au moment même où le repas commençait.

    Chacun pourra témoigner de la résistance dont ils ont fait preuve pour échapper à la sieste qui semblait leur être imposée. Mr D., le plus volontaire, assurera même avoir consommé 3 cafés!

    Mais aucun d'entre eux n'a pu résister bien longtemps. Déclarant forfait face à tant de pression, chacun s'est vu contraint à sortir transat et lecture adéquate.

    Mr K., le plus atteint, s’est même vu poussé à changer de tenue vestimentaire, passant du costume cravate au bermuda-bateaux.

    Le soleil et la détente avaient gagné sur les occupations productives que chacun s'était préparé à avoir, cet après-midi là…

    Nos malheureux protagonistes affirmeront cependant avoir eu une pensée sincère pour celles et ceux de leur entourage qui travaillaient à ce même moment.

    Les 3 comparses se seront finalement quittés vers 17h30, heureux et souriants, jurant mais pas encore assez tard, qu’on les y reprendrait !

    En conclusion de cette histoire, le lecteur pourra espérer que le soleil ne continue pas à sévir sur l’ouest de la France, précisément à Nantes, au risque d'être préjudiciable aux forces vives de la nation. 

    Ces forces vives là-même qui n'aspirent qu'à se mettre en action pour une France qui se lève tôt (et qui ne fait pas la sieste!)

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