Les histoires de Secrétaire et de Président n'intéressent plus. Monica en aura vulgairement banalisé le concept..
Ces amusements de voisinage que l'on commence sur le zinc d'un bar, auxquels personne ne prête attention, pas même les intêressés, alors que cela pourrait se jouer à un coin de rue près !
J'en connais une qui m'a divertie (il faut rire de ces petits-rien là) dans laquelle il est question d'une secrétaire finalement réservée, qui, par excès de timidité ou de lucidité, aura pris congé de son Président, sans vraiment se manifester.
Et je me dis qu’il eut fallu, comme dans les pièces de théâtre, un souffleur qui aurait permis à cette secrétaire de trouver les mots pour dire ..
Très cher Président
A vous seul, vous représentez le bien-fondé de mon départ et la seule vraie raison de mon regret.
Comprenez ..
Tandis qu'il ne faudrait rien -ou si peu de choses- face à vous, pour voir ma raison vaciller, l'idée même ne m'est pas autorisée.
Ainsi, je me résous à la discrétion et tente de dissimuler chacune des furtives attentions dont je me délecte à vous observer.
Et pour m'assurer de ne pas être démasquée, j'esquive vos regards et tente de me montrer sûre, froide, incisive et détachée.
Mais l'exercice est un calvaire, à la mesure du délice que sont ces rares moments passés à vos cotés.
De ces accointances à peine effleurées, peut-être même naïvement inventées, je devine déjà le souvenir de nos brefs échanges m'enchanter..
.. alors que l'heure est venue pour moi de prendre congé.
Puissé-je, un jour, vous remercier, sans vous surprendre, vous incommoder, ni vous heurter, de l'agréable transport que vous m'aurez fortuitement et bien involontairement procuré ?..