Ses baskets. C’est la première chose à laquelle il pense au réveil !
A la seconde même où son corps commence à s’éveiller, au moment où ses yeux s’ouvrent à peine et où son regard assurément trouble ne doit encore rien distinguer, il est animé par une motivation extra-ordinaire et sidérante qui le pousse à traverser la chambre en titubant d’un sommeil pas encore quitté pour enfiler ses chaussures de basket le tout avec une maladresse touchante.
Il sait – chaque jour, l’histoire est la même - qu’il aura à les quitter, qu’il ne lui sera pas possible de sortir de la maison ainsi. Il sait qu’il y aura conflit, argumentation puis finalement réprimande. Il le sait…
Mais qu’à cela ne tienne… le plus de temps peut-il les porter...
Comment peut-on être à ce point déterminé, à ce point obstiné, quelle peut être la raison vraie pour accepter chaque jour de s’entendre demandé gentiment, imposé ensuite puis ordonné, d’en venir finalement aux râleries, puis aux cris, ensuite aux pleurs et enfin aux mains, chaque matin, jour après jour, pour une paire de baskets !??!!!
Petit Ambroise ... cela m'attendrit autant que me fascine !